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Leur société
Logement : Placements immobiliers bichonnés
Si Cécile Duflot, ex-dirigeante des Verts et ministre du Logement, est au coeur de l'agitation politique actuelle, c'est le « Duflot » qui intéresse davantage la presse financière.
Il s'agit du nom donné à l'avantage fiscal qu'elle prépare en faveur des ménages qui achètent un logement neuf, non pas parce qu'ils en auraient besoin pour se loger, mais pour le mettre en location et en tirer un revenu. C'est-à-dire participer, à leur échelle, à la spéculation.
Actuellement c'est encore le « Scellier », du nom d'un député UMP, qui fixe les règles de calcul de l'avantage fiscal accordé aux placements immobiliers. Mais le gouvernement Sarkozy-Fillon avait prévu que ce dispositif s'arrête à la fin de l'année, ce qui inquiétait certains promoteurs immobiliers, car 60 % des ventes de logements neufs qu'ils réalisent sont destinées à des placements ! Le PDG d'un des plus grands groupes immobiliers, Nexity, avait de son côté expliqué à la presse qu'il n'était pas spécialement angoissé, rappelant que depuis des décennies les gouvernements de gauche, tout comme ceux de droite, n'avaient jamais oublié de reconduire cet avantage fiscal et qu'il ne voyait pas pourquoi il en irait différemment cette fois. Il ne s'était pas trompé car, effectivement, « l'inclusion dans la feuille de route de Cécile Duflot, le 18 juillet, d'un produit de substitution au Scellier a soulagé certains promoteurs », a relevé le quotidien La Tribune. Le Duflot en faveur de l'investissement locatif sera inclus directement dans la loi de finances qui prévoit le budget de l'État pour 2013.
Quant à ceux qui ont des problèmes pour trouver un logement ou pour payer un loyer disproportionné par rapport à leur revenu, ils devront toujours attendre.