Le 9 octobre, manifester contre les suppressions d'emplois et l'austérité26/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2304.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le 9 octobre, manifester contre les suppressions d'emplois et l'austérité

Le 9 octobre les travailleurs sont appelés par la CGT à une journée de mobilisation « pour l'industrie, pour l'emploi, avec une Sécurité sociale professionnelle ». Si, dans un premier temps, seule la Fédération de la métallurgie était à l'origine de l'appel, aujourd'hui sept fédérations CGT de l'industrie, et au-delà, des transports à l'Éducation nationale, se sont également jointes à la journée du 9.

Face à la croissance du chômage et à l'austérité imposées par le patronat et le gouvernement, une riposte est attendue par bien des militants syndicaux et par bien des travailleurs.

Actuellement, il y a plus de trois millions de chômeurs, auxquels s'ajoutent presqu'autant de salariés en sous-emploi et surtout en sous-salaire. Et les menaces lancées par de grands groupes capitalistes, de PSA à la Banque de France, en passant par Alcatel-Lucent, ArcelorMittal, Sanofi, Pétroplus et tant d'autres conduiront à fabriquer encore plus de chômeurs, si un coup d'arrêt n'est pas mis à cette hémorragie.

Dans cette situation déjà dramatique et qui s'aggrave, la direction de la CGT donne comme objectif de « relancer l'industrie ». Mais qu'est-ce à dire ? Les patrons n'ont qu'un seul but, celui de préserver, si ce n'est d'augmenter leurs profits, quitte pour cela à jeter des travailleurs à la rue ou à fermer des usines. Leurs capitaux, ils les font circuler là où la rentabilité immédiate est la plus forte. Ainsi fonctionne ce système fou. Alors si « sauver l'industrie » veut dire donner plus d'aides et subventions au grand patronat, ce qui se fait depuis des décennies sans aucun impact sur l'emploi, ce n'est pas un mot d'ordre juste. Ce serait à l'État avec l'argent des contribuables de relancer de grands travaux pour construire des logements, des écoles, des hôpitaux, sans en passer par les promoteurs. Alors il faut être clair. Cette mobilisation doit s'entendre comme l'occasion de mettre en avant les mesures d'urgence indispensables à la survie des travailleurs menacés, et par les plans de suppressions d'emplois et par l'attitude complice du gouvernement vis-à-vis du grand patronat, responsable de cette saignée.

Le 9 octobre, les travailleurs seront nombreux pour exiger l'arrêt des suppressions d'emplois, l'embauche des travailleurs précaires et des jeunes sans emploi, la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire. Il faut exiger que les salaires et les pensions soient revalorisés et indexés réellement sur le coût de la vie, dûment constaté par les travailleurs eux-mêmes. Il faut exiger que les services publics cessent de se dégrader et que soient embauchés des infirmières, des postiers, des enseignants etc. Il faut affirmer que tout cela est possible, non pas en voulant convaincre le patronat qu'une autre politique pourrait également lui être favorable, mais en disant que toutes les richesses accumulées par la classe capitaliste doivent en premier lieu servir à garantir l'emploi et les salaires.

Les travailleurs, les chômeurs, les retraités devront se montrer en force dans l'une ou l'autre des sept manifestations régionales organisées le 9 octobre, en exprimant clairement leurs exigences vitales. Cette démonstration doit être une réussite, et un premier pas vers les mobilisations plus amples qui seront indispensables à l'établissement d'un rapport de forces favorable au monde ouvrier.

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