Kerry - Grasse (Alpes- Maritimes) : Pas question de baisser les bras !26/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2304.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Kerry - Grasse (Alpes- Maritimes) : Pas question de baisser les bras !

Une centaine de salariés de l'usine Kerry à Grasse ont manifesté mercredi 19 septembre pour protester contre un plan de « réorganisation » qui menace de jeter à la rue presque la moitié d'entre eux.

L'usine de Grasse fabrique des arômes qui entrent dans la composition de nombreux produits de l'industrie agro-alimentaire. C'est un secteur en pleine expansion.

Ce mercredi 19 septembre, à l'appel de l'intersyndicale, ils ont bloqué l'entrée et la sortie des camions toute la journée, car ils refusent d'être les victimes des achats et des reventes entre grands groupes de l'agro-alimentaire.

Ces dernières années, les travailleurs n'ont pas changé d'activité, mais ils ont changé plusieurs fois de patrons. Ils dépendaient de Degussa Flavors, repris à partir de 2006 par l'immense groupe Cargill et enfin revendus à un groupe irlandais, Kerry Flavors depuis moins d'un an.

Aujourd'hui, celui-ci projette de se débarrasser des services commerciaux et recherche et développement : 77 emplois risquent d'être supprimés sur un effectif de 176 travailleurs. Quelques mutations sont proposées à Haubourdin dans le Nord, au Royaume-Uni ou à Turin, mais le compte n'y est pas et tout le monde n'a pas envie de partir au loin pour se retrouver peut-être dans la même situation quelques mois plus tard.

La direction argue d'un déficit -- des dettes cumulées -- qui s'élèverait à 30 millions d'euros. Mais les travailleurs réclament de pouvoir vérifier cette somme. Il faudrait en effet mettre le nez dans les comptes de Kerry mais surtout dans ceux de Cargill, numéro un mondial dans l'agro-alimentaire. Il faudrait savoir par exemple quelles ont été les modalités de la transaction. Car les syndicalistes CGT ont bien l'impression que Kerry se rembourse sur leur dos des sommes versées à l'époque.

Cette manifestation du 19 septembre est la première des actions prévues et les salariés de Kerry n'ont qu'un mot d'ordre : « Pas question de baisser les bras ».

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