Espagne : Il est urgent que les travailleurs imposent leurs objectifs dans les luttes26/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2304.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : Il est urgent que les travailleurs imposent leurs objectifs dans les luttes

Affrontements entre la police et des manifestants qui, à Madrid, à l'appel du 15-M entouraient le Parlement en demandant la démission du gouvernement ; annonce d'élections anticipées en Catalogne où, devant le refus du chef de l'État de donner au gouvernement de cette région le droit de recouvrer les impôts et d'en disposer, le président de la Généralité, Artur Mas, un dirigeant politique de droite, revendique l'indépendance de la région, qui jouirait alors de tous les droits d'une nation ; grève générale au Pays Basque contre les coupes dans les budgets. Pendant que Rajoy continue de multiplier ses attaques contre les classes populaires, le mécontentement et l'exaspération s'expriment dans toutes les régions, dans toutes les villes.

La crise économique a des effets dans la vie politique. Mais le problème, pour les classes populaires, est celui des objectifs à donner aux luttes. Le développement de courants et de partis qui mettent en avant des revendications régionalistes ou nationalistes est un des éléments de la situation. Et l'un des problèmes est que les dirigeants politiques qui mettent en avant la défense des intérêts de leur région entraînent les classes populaires dans une impasse. Les capitalistes et les banquiers qui, sur le plan économique, sont aux commandes, le resteront, quel que soit le statut de leur région. Leurs intérêts ne sont pas ceux des classes populaires qu'ils continueront à exploiter, et auxquelles ils continueront de faire payer la crise, parfois en désignant les habitants d'une autre région comme des rivaux.

C'est pourquoi il est urgent que dans toutes les régions, quel que soit leur statut par rapport à l'État central, les travailleurs, ceux qui sont en activité, comme ceux qui sont au chômage, et avec eux toute la jeunesse mettent en avant les revendications sociales qui se posent partout avec urgence. Ce serait la seule façon de ne pas diviser le camp des travailleurs. Ces revendications sont partagées par tous : l'arrêt des licenciements et la répartition du travail entre tous avec le maintien des salaires, l'arrêt des coupes budgétaires dans les services publics et le contrôle par les travailleurs et la population des comptes des entreprises des banques et des administrations. Cela, ni les dirigeants de Madrid, ni les dirigeants locaux ne le donneront, ce sont les luttes sociales des classes populaires qui les imposeront.

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