Duflot attachée à son fauteuil : Leur politique et la nôtre26/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2304.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Duflot attachée à son fauteuil : Leur politique et la nôtre

Le petit monde des politiciens, relayé par le petit monde des médias, friand de ce type d'affaires, fait ses choux gras des contorsions de Cécile Duflot, ancienne secrétaire nationale des Verts, et grâce à cela, devenue ministre.

Les Verts et autres écologistes qui expliquaient, il n'y a pas longtemps encore, qu'ils « feraient, eux, de la politique autrement » sont en train de faire la démonstration qu'ils sont comme les autres. Ni pires, ni meilleurs. Pareils !

Duflot a montré qu'elle était plus accrochée à son fauteuil ministériel qu'à ses idées. Ce serait pour le moins naïf d'en être surpris. Comme bien d'autres, pour eux, les idées sont plus des marche-pieds que des convictions. Mais ceux qui, à droite, utilisent les péripéties qui secouent le gouvernement socialiste, ne nous offrent-ils pas en spectacle dérisoire un duel entre Fillon et Copé pour la présidence de l'UMP ?

À gauche, dans la majorité, on nous sert une tambouille comparable. Au sein du gouvernement et du PS, on marche, nous dit-on, d'un même pas. Mais ceux que l'on appelle les éléphants, auxquels s'ajoutent les éléphanteaux de la génération montante, passent une partie de leur temps à s'observer les uns les autres, chacun cherchant à présenter son meilleur profil. Valls contre Taubira, ou Peillon, coupant l'herbe sous les pieds de ses collègues du gouvernement et annonçant qu'il allait embaucher 40 000 personnes dans l'Éducation nationale : voilà quelques titres des feuilletons qu'on nous sert depuis des semaines.

Ces femmes et ces hommes politiques vivent dans le même monde que nous. Ils n'ignorent pas la crise. Ils en parlent même à tout bout de champ, pour nous demander d'être raisonnables, pour nous expliquer que ça n'est « pas le moment ». Mais ils continuent comme si de rien n'était, l'oeil fixé sur l'horizon de leur carrière et leurs ambitions individuelles.

Pourtant, la situation exige plus que jamais que l'on se préoccupe de politique, que l'on en fasse mais à l'inverse de ce que font ces politiciens. Oui, il faut que le monde du travail ne les laisse pas parler à sa place et en son nom. Car l'urgence, pour les classes populaires, pour les travailleurs, ce n'est pas de se préoccuper de savoir qui sera le calife à la place du calife, mais de se mobiliser pour que ce ne soient pas la classe ouvrière et les classes populaires qui payent cette crise dans laquelle nous ont entraînés les banquiers et les industriels.

Il est urgent de ne pas laisser notre sort à ces soi-disant élus du peuple qui, une fois élus, ne s'occupent plus vraiment de ceux qui les ont élus. Il est urgent que les travailleurs ne laissent pas le terrain politique à ces gens-là, qu'ils fassent de la politique, mais la leur, pas celle des classes qui les exploitent.

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