Sodimédical : François Hollande interpellé05/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2301.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sodimédical : François Hollande interpellé

Vendredi 31 août, dès 9 heures, un comité d'accueil attendait le président de la République à l'entrée de la foire commerciale de Châlons-en-Champagne.

La CGT avait appelé à ce rassemblement les militants de la région, notamment ceux des entreprises en lutte actuellement comme ceux de Sodimédical, de l'hôpital de Châlons, en grève contre la dégradation des conditions de travail, les salariés du Groupe Hersant Média en lutte contre une vague de licenciements dans la presse de la région et aussi les salariés de l'entreprise de contreplaqué Plysorol, de Magenta, dans la Marne.

Chacun savait que des conseillers de François Hollande recevraient une délégation de la CGT mais aussi des délégations de chacun de ces secteurs. Mais beaucoup voulaient se faire entendre directement. Et Hollande n'a pas pu y échapper, il a dû entendre des slogans où il était question de changement, dès son arrivée et aussi lors de sa visite dans les allées entre les stands.

Pour les salariés de Sodimédical, la surprise a été grande d'avoir affaire à des représentants du gouvernement pour une fois corrects. Pour arriver à être reçus, le mardi 21 août à Paris, ils avaient dû attendre des heures sous le soleil devant le ministère du Redressement productif ; et alors qu'ils attendaient dans le calme devant le ministère de la Justice, place Vendôme, ils avaient été traités comme des délinquants, parqués par de nombreux policiers.

À Châlons, François Hollande a rencontré les salariés en lutte des diverses entreprises, dont ceux de Sodimédical à plusieurs reprises, à l'entrée de la foire, puis à la sortie du stand de la région Champagne-Ardenne. Là, deux banderoles avaient été déployées en entonnoir. Hollande s'est arrêté pour dire qu'il connaissait la situation, que le gouvernement était derrière eux mais qu'il était difficile de faire payer un groupe étranger. Dans son discours il s'est déclaré content de pouvoir entendre directement toutes les inquiétudes et demandes des salariés en lutte, mais a ensuite précisé : « Il y a ceux qui ne sont pas payés depuis des mois comme les Sodimédical et qui attendent tout simplement des décisions de justice. »

Très bien, mais en l'occurrence il y a une décision de justice qui devrait contraindre le groupe Lohmann & Rauscher, dont dépend Sodimédical, à payer et rétablir les salaires et les emplois à Plancy-l'Abbaye. Or le problème posé est : que compte faire le gouvernement pour la faire appliquer ?

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