Doux en liquidation judiciaire : Plusieurs usines menacées de fermeture05/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2301.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Doux en liquidation judiciaire : Plusieurs usines menacées de fermeture

Le dernier repreneur potentiel de l'usine Doux de Graincourt-les-Havrincourt (Pas-de-Calais), le groupe ukrainien MHP, a jeté l'éponge. La liquidation judiciaire, et la fermeture de cette usine, qui employait 254 personnes, devraient être annoncées le 10 septembre. À cette date, les 1 700 travailleurs du pôle produits frais du volailler, environ la moitié des salariés du groupe Doux en France, devraient être fixés sur leur sort, puisque ce jour-là le tribunal de commerce de Quimper doit statuer sur les offres de reprises partielles existantes.

Et le sort de cette usine guette plusieurs autres sites qui n'ont pas trouvé repreneur, comme les abattoirs de Blancafort et l'usine de Pleucadeuc (407 salariés) ou celui de Sérent (159 salariés), dont le repreneur s'est également désisté.

Endetté à hauteur de 460 millions d'euros, le groupe Doux avait été placé en redressement judiciaire le 1er juin dernier. Mais le 1er août le tribunal transformait le « redressement » en « liquidation », ouvrant ainsi la voie à l'effacement de sa dette. En prime, le groupe Doux a pu ainsi réaliser son souhait de se débarrasser de son pôle « produits frais ».

Différents groupes, dont des filiales de Sofiproteol, qui contrôle Lesieur, Puget et le volailler Bourgoin, ont déposé des offres pour les sites de Clémont (Cher), Laval (Mayenne), Boynes et Amolly (Loiret). Ces offres partielles existantes pourraient laisser à la rue 1 000 à 1 200 travailleurs.

Côté gouvernement, les formules choc de Montebourg contre Charles Doux en juin dernier ne sont plus d'actualité, le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, et le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, ont surtout agi dans la coulisse pour que le plan social soit un peu plus attractif... Mais comment pourrait-il l'être alors que, selon les syndicalistes du groupe, on ne proposerait aux travailleurs licenciés qu'« un plan social du pauvre » au terme duquel ils ne devraient toucher guère plus que les indemnités légales.

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