Les fausses promotions des hypermarchés30/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2300.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les fausses promotions des hypermarchés

En cette période de rentrée, les grandes surfaces se font la guerre à coups de promotions bidon pour s'attirer les clients.

En 2010, une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et la répression des fraudes révéla l'arnaque derrière les annonces promotionnelles. Sur 900 magasins contrôlés, 41 % commettaient au minimum une infraction.

La plus courante constitue le produit discount introuvable. Intermarché fut condamné à 30 000 euros d'amende en mars 2010 pour avoir diffusé dans son catalogue des offres de foie gras promotionnelles qui ne correspondaient pas à la réalité. Tout comme Lidl, en 2009, pour une promotion sur des articles de plage dans leur catalogue qui n'étaient pas en magasin. La stratégie, c'est d'attirer le client dans le magasin qui, ne trouvant pas le produit promotionnel, se résout quand même à acheter ... à un prix plus élevé.

Une autre arnaque consiste à vendre plus chers des produits en lots plutôt qu'à l'unité. Erwan Seznec, de UFC-Que choisir, affirme dans une interview au Parisien : « Lorsqu'un client voit en tête de gondole un lot de trois paquets de pâtes au " prix choc" de 2,99 euros, il pense que c'est une affaire. Mais quand il retrouve le même paquet à 0,70 euro l'unité en rayon, il voit bien que ce n'est pas le cas. »

Des magasins s'arrangent pour que les promotions soient invérifiables. Les produits annoncent « quatre achetés, un gratuit » ou « + 20 % gratuits ». Mais les produits concernés vendus à l'unité ont été retirés des rayons rendant toute comparaison impossible.

En ce moment, Carrefour annonce qu'il rembourse deux fois la différence si l'on trouve moins cher ailleurs, et Auchan s'engage à « rembourser 10 fois la différence sur 100 articles scolaires de marque ». Si tant est que l'on parvienne à comparer les prix qui ne font l'objet, ceux-là, d'aucun listing ou catalogue ! Il faut non seulement acheter le produit mais « apporter la preuve du prix pratiqué par le magasin concurrent » qui doit être situé dans un rayon maximal de 15 km. Et une photographie n'a pas de valeur juridique !

Heureusement, les clients avertis ne se laissent plus guère prendre à ces attrape-gogos.

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