Pôle emploi : Les radiations continuent15/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2298.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pôle emploi : Les radiations continuent

Plusieurs associations appellent les chômeurs à une vigilance accrue pendant les congés d'été, d'autant que l'été dernier le nombre des radiations avait explosé en juillet (+25,1 % en un mois).

La direction de Pôle emploi assure que tout est rentré dans l'ordre. Pourtant le médiateur national de Pôle emploi a produit un rapport alarmant, mettant en cause les nouvelles « procédures automatisées » qualifiées « d'usine à gaz ».

Pôle emploi a généralisé le suivi informatique des dossiers et c'est la cause de multiples erreurs. Par exemple, des allocataires ayant fourni leur adresse mail ont découvert qu'ils avaient été radiés, après qu'une relance a atterri dans un « espace personnel virtuel » dont ils ignoraient l'existence.

Par ailleurs, si un entretien n'a pas été enregistré par un conseiller dans les quarante-huit heures, le chômeur est radié après avertissement. À cela s'ajoutent des convocations non transmises, ou dans des délais trop courts.

La victime d'une erreur informatique peut-elle rétablir sa situation ? Le demandeur d'emploi a deux mois pour formuler un recours. Passé ce délai, il lui faut s'adresser au tribunal administratif.

Ces erreurs se produisent toute l'année. D'ailleurs, sur 40 000 radiés en moyenne chaque mois, 8 000 sont réinscrits dès le mois suivant. Mais les vacances d'été sont particulièrement propices aux mauvais coups, notamment pour les chômeurs qui s'absentent. L'inquiétude des associations est donc bien légitime.

Il y a quelque temps, sur France Inter, un responsable de Pôle emploi se déchargeait de toute responsabilité sur les salariés sous ses ordres, qu'il jugeait inexpérimentés dans la gestion informatique des dossiers. Des salariés trop peu nombreux, débordés par la tâche, qui voient se présenter des milliers de chômeurs supplémentaires.

Et puis on ne peut s'empêcher de penser que le gouvernement actuel, comme le précédent, trouve son compte à des radiations administratives rondement menées. C'est toujours autant de moins dans les statistiques du chômage.

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