Hausses des prix : Même dans un pays riche c'est le rationnement15/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2298.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hausses des prix : Même dans un pays riche c'est le rationnement

Jour après jour, les consommateurs voient les prix des légumes et des fruits s'envoler sur les marchés. Et cela ne devrait pas cesser mais concerner également, dès la rentrée de septembre, la viande, les pâtes, les produits laitiers, etc.

Les prétextes ne manquent pas pour tenter d'expliquer, voire de justifier cette situation : la pluie du printemps qui a favorisé le mildiou, la grêle sur les pêches, la sécheresse en Inde. L'inquiétude gagne, paraît-il, les professionnels sur la récolte des mirabelles et la conservation des échalotes !

Mais les aléas climatiques ne constituent qu'un aspect, et pas toujours essentiel, dans cette valse des étiquettes. Les grandes surfaces en profitent pour augmenter leurs marges : plus de 10 % de hausse des prix en une semaine, même sur des produits non impactés par la météo.

Les dirigeants des grandes centrales d'achat récupèrent des produits de plus petit calibre pour les revendre au prix fort. Ils continuent d'imposer des prix dérisoires aux producteurs qui sont contraints de leur vendre leur production. Le kilo de boeuf est ainsi payé au producteur 3,53 euros le kilo à l'arrivée à l'abattoir, alors qu'il se retrouve au moins au quadruple de ce prix dans les rayons des supermarchés.

La majorité de la population d'un pays dit riche comme la France est obligée de réduire ses dépenses alimentaires à cause des hausses de prix, quand elle n'est pas, pour les plus démunis, réduite à ramasser des fruits invendables, abîmés, à la fin des marchés. C'est aberrant. L'indexation des salaires et des pensions sur ces hausses apparaît comme une mesure de défense d'urgence, relevant du simple bon sens, pour interdire que les consommateurs soient les victimes du jeu du marché. C'est pourquoi un contrôle des travailleurs et des familles populaires sur les marges des intermédiaires et des grandes surfaces s'imposerait également.

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