Face à la répression, grève générale à Sidi Bouzid15/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2298.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Face à la répression, grève générale à Sidi Bouzid

Mardi 14 août, l'UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens), le principal syndicat, ainsi que des partis politiques comme le Parti des travailleurs tunisiens appelaient à une grève générale dans le district de Sidi Bouzid, berceau de la révolte de décembre 2010 qui déboucha sur le départ de Ben Ali le 13 janvier 2011.

Aujourd'hui, rien n'a changé pour les masses pauvres tunisiennes : chômage, hausse des prix, coupures d'eau et d'électricité dans de nombreux quartiers populaires. La seule réponse du gouvernement, dirigé par le parti islamiste Ennahda, est la répression.

Le 26 juillet, à Sidi Bouzid, une manifestation dénonçant la situation sociale, en particulier les retards de salaires, a été dispersée violemment par des tirs de gaz lacrymogènes. « Voici de nouveau la police de Ben Ali ! » criaient les manifestants. Effectivement, les travailleurs ont face à eux le même appareil d'État que sous l'ancien régime.

Le matin du 9 août, une nouvelle manifestation contre le gouvernement était réprimée avec des balles en caoutchouc. Plusieurs blessés ont été évacués à l'hôpital. Le soir même, 800 personnes manifestaient et affrontaient à nouveau la police. De nombreux participants, dont cinq militants du Parti des travailleurs tunisiens, ont été interpellés et placés en détention préventive

C'est donc « pour réclamer la libération des manifestants interpellés récemment et pour exiger le développement de cette région » que l'UGTT a appelé à la grève générale du 14 août.

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