Croissance nulle ? Ça dépend pour qui15/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2298.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Croissance nulle ? Ça dépend pour qui

L'Institut national de la statistique (Insee) a indiqué mardi 14 août que l'économie française aurait eu une croissance nulle au deuxième trimestre 2012. Ce genre de chiffre, qualifié officiellement de scientifique, est le résultat d'un calcul de moyenne. Mais lequel ?

Dans cette période, c'est-à-dire avant même les annonces des plans de licenciements chez PSA, Air France, Doux, etc., il y a eu 11 700 emplois détruits dans le secteur marchand. Il y a également eu les salaires bloqués qui, associés aux hausses de prix, ont forcément restreint la consommation populaire. La baisse du nombre de familles pouvant partir en vacances en est l'illustration la plus récente.

De l'autre côté, 29 sociétés du CAC 40, sur les 31 qui ont publié leurs résultats du premier semestre, font des bénéfices ou même les augmentent : en tête Total (5,3 milliards d'euros de profits pour six mois d'activité), puis Paribas (4,7 milliards) et Sanofi (3 milliards), sans oublier LVMH (luxe, 1,7 milliard de profits, en hausse de 28 %).

Nul besoin d'être un statisticien diplômé pour comprendre que, faute de croissance générale de l'économie, l'augmentation des bénéfices des grands groupes est le produit de l'appauvrissement des travailleurs.

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