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- Lutte ouvrière n°2297
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Leur société
Marseille : Un centre d'hébergement à éclipses
Depuis le mercredi 1er août, déplacées encore une fois, vingt familles Roms, soit 54 personnes, ne sont plus hébergées de jour dans le centre d'hébergement d'urgence de la Madrague-Ville à Marseille. De 9 h à 17 h, elles sont à la rue. À partir de 17 h elles peuvent entrer à nouveau dans le centre.
Depuis un an elles y étaient hébergées, provisoirement, après avoir été déplacées plusieurs fois des campements où elles s'étaient installées. Comme l'affirme le directeur du centre, celui-ci n'est pas adapté à la vie de familles entières. Seulement, depuis un an rien n'a été fait pour loger convenablement ces familles, aucune solution n'a été proposée, ni les sommes nécessaires débloquées.
Ainsi, ces familles avec des enfants de tous âges ont rejoint, dans la poussière des trottoirs autour du centre, les SDF qui attendent les 17 h fatidiques, ainsi que les nombreux Roms qui y campent déjà et qui, alors qu'il fait 30° durant la journée, essaient d'échapper au soleil en se réfugiant à l'ombre de l'autoroute. Ces campements de misère, il y en a d'ailleurs en plusieurs endroits le long du chemin de la Madrague-Ville et dans d'autres quartiers de Marseille.
Quant aux institutions, locales ou non, elles se renvoient la balle pour surtout ne rien débourser et laissent ces hommes, ces femmes et ces enfants vivre ainsi dans des conditions indignes.