L'explosion du chômage : Un immense gâchis10/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2297.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L'explosion du chômage : Un immense gâchis

Combien y a-t-il vraiment de chômeurs ? Selon les statistiques du ministère du Travail, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi, toutes catégories confondues, était en juillet 2008 de 3,53 millions dans la France entière (y compris Dom-Tom). En juin 2012, ce chiffre est passé à 5,13 millions. En quatre ans, le chômage officiel a ainsi augmenté de 1,6 million, l'équivalent d'un département comme la Seine-Saint-Denis ou le Rhône. Depuis l'éclatement de la crise financière de l'automne 2008, 1 300 personnes supplémentaires en moyenne se retrouvent au chômage chaque jour, l'équivalent d'une grosse entreprise qui ferme ses portes. Une hémorragie qui ne va pas s'interrompre, étant donné la liste de nouvelles saignées annoncées cet été par Peugeot, Sanofi, Doux, Alcatel et consorts.

La conséquence est dramatique pour les chômeurs, dont la moitié seulement sont indemnisés. Pour ceux-là, la baisse des revenus est déjà dramatique. Mais pour les 2,5 millions non indemnisés, car ils n'ont pas ou plus droit aux allocations chômage, il ne reste plus que le RSA et le soutien de la famille, conjoint, parents ou enfants se serrant la ceinture. Car, quand l'un des deux membres d'un couple perd son emploi, c'est les revenus de chacun qui sont divisés par deux.

Cette destruction continue d'emplois est un gigantesque gâchis pour l'ensemble de la société, qui se prive ainsi des richesses que l'habileté et l'intelligence de ces millions d'hommes et femmes auraient pu créer. À l'inverse, la perte de revenus due au chômage entraîne une réduction de la consommation populaire, entraînant à son tour mévente, faillite et licenciements dans un cycle sans fin.

Il faut mettre fin à cette hécatombe. Les capitalistes conduisent l'économie vers le précipice. Il faut leur retirer le permis de conduire l'économie, à commencer par le permis de licencier.

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