Fonction publique : L'austérité toujours au programme10/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2297.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fonction publique : L'austérité toujours au programme

Le gouvernement a envoyé le 1er août une lettre « plafond » à chaque ministère, fixant les crédits qui leur sont alloués pour 2013, dont dépend, entre autres, le nombre de fonctionnaires. Si l'Éducation nationale et la Justice verront leurs effectifs augmenter, sans toutefois rattraper les pertes des années précédentes, d'autres ministères vont continuer à subir des coupes, d'autant plus que Hollande avait bien précisé que le nombre total de fonctionnaires n'augmenterait pas.

Les ministères les plus touchés sont la Défense, qui perd 7 200 emplois, l'Économie 2 500, et le pôle Écologie et Logement 1 300. Au total 12 000 suppressions de postes de fonctionnaires sont prévues dans les ministères qualifiés de non prioritaires. Le ministère de l'Intérieur n'y échappe pas non plus, bien que le gouvernement ait annoncé son intention de renforcer la sécurité, l'augmentation du nombre de policiers, tout comme celui de gendarmes qui dépendent de la Défense, étant compensée par des suppressions d'autres postes. Bref, le gouvernement socialiste reste dans la continuité de la droite qui avait mis en place en 2007 la RGPP (révision générale des politiques publiques) consistant, sous prétexte de rationalisation, dans le non-remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux, dans le regroupement de certains services et dans la fermeture de bureaux locaux, par exemple pour les impôts ou les douanes.

Il est de bon ton, dans les milieux réactionnaires, de décrier les fonctionnaires qui, à les entendre, seraient trop nombreux pour le travail qu'ils fournissent. Mais moins de fonctionnaires, cela se traduit pour les usagers par moins de personnel de santé hospitalier, donc une dégradation des soins, moins de monde pour s'occuper des problèmes de logement, de l'entretien des routes et des espaces publics, pour lutter contre la fraude fiscale, les abus patronaux, etc., bref, par une dégradation encore plus grande des services publics.

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