Crédit revolving : Gagner de l'argent sur la pauvreté10/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2297.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Crédit revolving : Gagner de l'argent sur la pauvreté

En avril dernier, l'association UFC-Que choisir publiait une enquête qui dénonçait, une fois de plus, les pratiques commerciales liées au crédit renouvelable appelé revolving. Ce type de crédit (un prêt d'argent qui n'est pas lié à l'achat d'un bien particulier) représente 35 % du total des prêts, et il est en cause dans 80 % des dossiers de surendettement. On y pointait notamment le taux d'intérêt exorbitant de ce crédit, atteignant en moyenne 17,5 %.

Il y a quelques jours, le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, annonçait vouloir l'encadrer plus sérieusement. On verra ce qu'il en sera. Une loi avait été votée en 2010, prétendant réglementer ce type de prêt, mais elle n'a pas changé grand-chose. Dans 95 % des demandes de prêts faites dans les magasins, l'acheteur se voit proposer un crédit renouvelable qui a l'avantage, pour le consommateur, de s'établir sans aucune formalité, plutôt qu'un prêt classique au taux d'intérêt plus bas. Autre exemple, bon nombre de grandes enseignes délivrent des cartes de fidélité qui « offrent » une somme d'argent, en réalité un crédit revolving au taux très élevé.

Beaucoup de gens n'ont guère le choix et recourent au crédit pour payer les factures. Ils sont tentés par ces crédits d'accès facile et c'est ainsi que les requins de la finance font de l'argent sur la pauvreté. Car, derrière les organismes de prêt comme Cofinoga, on trouve la BNP Paribas, tandis que le Crédit agricole gère Sofinco et Finaref. Du moment qu'il y a quelque chose à gagner...

Partager