Sanofi - Toulouse : En lutte contre les licenciements01/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une-2296.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C164%2C226_crop_detail.png

Dans les entreprises

Sanofi - Toulouse : En lutte contre les licenciements

« 8,8milliards de profits, 3,5 milliards pour les actionnaires, 4 000 emplois supprimés » ; « Sanofi des médicaments pas des licenciements » ; « Sanofric menace Sanofi » ; « Oncopole-emploi » ; « les profits brillent les emplois brûlent » ; « Sanofi, à qui le tour ». Tels sont les slogans que l'on peut lire sur les badges des travailleurs de Sanofi qui manifestent tous les jeudis à 11 h 30, malgré cette période de congés, depuis l'annonce de la fermeture du site de Toulouse.

Sur leurs banderoles, on perçoit la même colère et la même volonté de se battre pour défendre leur emploi : « 600 personnes au placard -- les actionnaires au caviar » ; « Gaver les actionnaires non -- 8,8 milliards de bénéfices : soigner les malades oui » ; « Sanofi désengagé, les salariés licenciés -- la recherche menacée ».

Le jeudi 19 juillet la quasi-totalité des travailleurs présents ont quitté le site, dans un cortège très dynamique, pour se rendre au rond-point du futur Oncopole. Dans les discussions il était bien clair pour les participants que la fermeture du site et les licenciements ne visaient qu'à augmenter, encore et toujours, les profits des actionnaires. En effet, il faudrait interdire les licenciements dans les entreprises qui font des profits comme PSA et Sanofi.

Le cortège a été rejoint par une cinquantaine de travailleurs des Laboratoires Fabre, qui voulaient manifester leur solidarité et disaient : « De toute façon, après eux ce sera notre tour ». Une rencontre chaleureuse entre les travailleurs des deux entreprises, avec embrassades et applaudissements. Après un haka de colère, la manifestation s'est terminée, ce jour-là, avec les discours de soutien des élus du PS, (maire, députés, conseillers régionaux), et par un pique-nique.

Jeudi 26 juillet la manifestation était cette fois organisée dans les rues du centre-ville à Toulouse. Toujours aussi dynamiques, avec banderoles, panneaux personnels et auto-collants, les travailleurs ont distribué des tracts aux passants. Dans les discussions revenait le fait qu'ils comptaient surtout sur leurs luttes. Certains étaient indignés des mesures prises par le gouvernement pour PSA : « C'est encore l'État qui donne du fric »

La manifestation s'est terminée place du Capitole, toujours après leur haka de colère. Une délégation a été reçue par le maire socialiste de Toulouse. Certains étaient sans illusion sur l'efficacité d'une telle solidarité, et affirmaient : « C'est pour maintenir l'action... Et tous les jeudis jusqu'en septembre on se manifestera ! Il faut se battre ! »

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