PSA -- Aulnay : Face au plan de licenciements pas d'autre issue que la lutte01/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une-2296.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C164%2C226_crop_detail.png

Dans les entreprises

PSA -- Aulnay : Face au plan de licenciements pas d'autre issue que la lutte

À la veille de la fermeture annuelle pour congés des usines PSA, la direction a dévoilé les conditions lamentables de son plan de licenciements.

La manifestation du mercredi 25 juillet a été un succès, avec entre 1 500 et 2 000 travailleurs venus de tous les sites PSA du pays réunis devant le siège du groupe, et la présence de délégations d'autres entreprises de l'automobile, de sous-traitants, ou d'autres secteurs touchés par des plans de licenciements.

Les travailleurs d'Aulnay venus à la manifestation ont retenu l'accueil chaleureux et solidaire des passagers du RER, puisque le choix avait été fait d'aller au rassemblement en transports en commun. Un tract distribué aux usagers expliquait l'attitude de la famille Peugeot et se concluait sur ces mots : « La cause des salariés de PSA est une cause juste... Alors vous aussi, vous êtes peut-être menacés dans votre emploi ou vos conditions de travail. Une riposte d'ensemble s'impose ! » Conclusion particulièrement bien accueillie par les usagers.

Le lendemain de la manifestation -- dernier jour de travail avant les vacances -- la direction a organisé ses habituels briefings par équipe, en « oubliant » soigneusement de dire que la veille, au Comité central d'entreprise, l'ensemble des syndicats avait refusé de se prononcer sur le plan de licenciements. Cette attitude a bloqué provisoirement la procédure et donne quelques mois de répit aux travailleurs pour s'organiser. C'est un point marqué contre la direction, qui aurait voulu que le plan démarre immédiatement. À présent, l'objectif est de le faire annuler. Car, comme l'expliquait un représentant de la CGT, « il n'est pas possible de négocier quoi que ce soit avec la tête sur le billot, alors que la lame de guillotine descend inexorablement ».

Les cadres n'ont pas oublié, en revanche, de présenter aux salariés les conditions du plan de licenciements -- conditions dérisoires. Bon nombre de travailleurs, qui attendaient les propositions de la direction, ont été écoeurés. On a vu en particulier ce que valent les promesses du PDG Varin qui claironne qu'il n'y aura « pas de licenciements secs ». Tout est question de vocabulaire, le document distribué aux travailleurs ne parle pas de licenciements secs mais de... « départs contraints » !

Personne n'a la garantie d'être reclassé selon ses souhaits. Chaque salarié a la possibilité de faire une demande de reclassement, et PSA s'engage de son côté à faire également une proposition .... Qu'est-ce qui sera appliqué au cas où les deux ne coïncident pas ? Quant aux indemnités proposées à ceux qui accepteraient de partir de leur plein gré, elles sont ridicules : environ 10 000 euros ! La direction a douché ceux qui espéraient toucher une somme respectable en quittant le groupe. Au fond, elle démontre ainsi qu'il n'y a pas d'autre choix que de se battre collectivement pour imposer le retrait de son plan.

Quelques heures avant la fermeture de l'usine, la chaîne n'a pratiquement pas redémarré au Montage après le repas. Tout le monde discutait des conditions inacceptables de Varin, qui ose parler d'un « plan social exemplaire ». Au Ferrage, les membres du comité de préparation de la lutte se sont contactés juste après les briefings et n'ont pas repris le travail. Ils se sont réunis pour discuter des annonces patronales, et de la préparation de la mobilisation, dès les premiers jours de la rentrée de septembre.

À Aulnay, à la suite des congés, une semaine de chômage est prévue. C'est donc le 4 septembre que le travail reprendra. Dès que possible, une assemblée générale se tiendra pour décider des premières actions à mener.

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