La famille Peugeot bien traitée01/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une-2296.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C164%2C226_crop_detail.png

Dans les entreprises

La famille Peugeot bien traitée

Difficile d'attribuer le meilleur prix dans la course où de nombreux journalistes se sont engouffrés ces dernières semaines pour « cirer les pompes » de la famille Peugeot et des industriels licencieurs. Passons sur la façon dont ces journalistes versent des larmes sur les prétendues « pertes abyssales » du groupe, sans même aller vérifier, alors que depuis des années PSA n'a cessé d'accumuler des bénéfices faramineux.

Mais faut-il décorer Eric Brunet, qui sur RTL le 20 juillet, assurait sur un ton grandiloquent : « Oui, je le dis bien fort à ce micro, la famille Peugeot est exemplaire. Montebourg et Ayrault les ont humiliés publiquement et ce n'est pas ainsi qu'on traite des industriels ». Ou bien faut-il préférer l'éditorialiste du Monde qui, le 25 juillet, accusait Montebourg de « traiter les industriels comme des tricheurs », ajoutant : « La méthode Montebourg, appuyée par les mots très durs du président Hollande à l'égard de PSA le 14 juillet, envoie des signaux négatifs sur l'attitude du gouvernement à l'égard des entreprises et des industriels ».

Avis donc aux ministres ou même au président de la République qui voudraient se permettre un mot de critique à l'égard des patrons, pourtant sans aucune conséquence : les chiens de garde du capitalisme veillent. Et ça marche : Philipe Varin, le patron peu rancunier de PSA ne s'y est pas trompé : il a trouvé « constructif » son dernier entretien avec le Premier ministre et « voit d'un bon oeil le plan de soutien à la filière automobile proposé par Montebourg ». Au fait, les ouvriers menacés de licenciements, comment doivent-ils être « traités » ?

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