Grande-Bretagne : La facture salée des JO de Londres01/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une-2296.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C164%2C226_crop_detail.png

Dans le monde

Grande-Bretagne : La facture salée des JO de Londres

À peine commencés, les Jeux olympiques de Londres battent déjà des records... financiers. En 2005 quand Londres avait été choisie, le dossier de candidature avançait le chiffre de 4,5 milliards d'euros. Aujourd'hui on en serait à 11,5 milliards d'euros (9,3 milliards de livres), un chiffre qui n'aurait pas augmenté depuis 2007. Mais un comité parlementaire parle de 13 milliards d'euros (11 milliards de livres) voire 30 milliards d'euros en y incluant les dépenses pour l'amélioration des transports londoniens. Pour une association de « surveillance citoyenne » des JO, « les coûts sont opaques et le resteront ».

Le gouvernement britannique a bien sûr immédiatement parlé de « calculs biaisés » et il prétend avoir réussi, comme prévu, à organiser des « Jeux modestes » en comparaison avec ceux de Pékin qui avaient coûté 40 milliards d'euros en 2008. De plus pour Cameron, le Premier ministre anglais, les Jeux seront rentables et rapporteront 13 milliards de livres (16 milliards d'euros). Mais des experts bancaires parlent d'un « effet minimal » ou d'un « effet bénéfique à court terme » sur l'économie britannique. Quant à la ministre chargée des Jeux olympiques, Tessa Jowell, elle avait tout simplement déclaré en novembre 2011 que si son gouvernement « avait su ce qu'il savait maintenant », il n'aurait « certainement pas été candidat » pour accueillir les JO...

Avant Londres, toutes les villes organisatrices des JO, Pékin, Athènes etc., sont tombées dans un gouffre financier. En Grèce ils avaient coûté 13 milliards d'euros et depuis, le seul entretien des installations sportives se monte à 50 millions d'euros par an. Et c'est sans parler des stades abandonnés et vides que des reportages télévisés ont montrés. À Barcelone les neuf milliards d'euros dépensés en 1992 n'auraient été amortis qu'en 2007.

La facture des JO 2012 sera donc aussi salée que celle des jeux précédents pour la population car c'est à elle que le gouvernement présentera la note. Les seuls qui en auront tiré profit, ce seront les sponsors qui se seront payés des publicités planétaires auprès des milliards de téléspectateurs, ou les entrepreneurs du BTP qui auront construit les stades et les infrastructures nouvelles. Depuis longtemps déjà la « grande fête du sport » est devenue la grande fête du fric.

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