Arkéma - site de Jarrie, région de Grenoble : À une menace de sanction, réaction01/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une-2296.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C164%2C226_crop_detail.png

Dans les entreprises

Arkéma - site de Jarrie, région de Grenoble : À une menace de sanction, réaction

Une travailleuse de la société de nettoyage La Mouette, sur le site d'Arkéma, a reçu fin juillet une convocation préalable à sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'à la mise à pied. Il lui est reproché d'une part de « se plaindre à ses clients » de ses conditions de travail et d'autre part une « qualité de prestations » non satisfaisante. Sur ce site, La Mouette a repris il y a deux ans le contrat de nettoyage et l'entreprise 2CPI gère, elle, l'encadrement des salariés.

Militante syndicale CGT depuis trente ans, cette salariée du nettoyage ne fait que dénoncer ses conditions de travail de plus en plus dégradées : en effet, depuis deux ans, le temps des prestations a été baissé de 400 heures par mois mais les tâches à accomplir restent les mêmes, avec moins de personnel. De plus, les locaux à nettoyer ne sont pas toujours bien entretenus par Arkéma... et le fait qu'ils soient en mauvais état ne facilite pas la tâche aux agents du nettoyage !

C'est donc toujours la même histoire : le donneur d'ordres, Arkéma, négocie à la baisse les contrats des sous-traitants qui, pour joindre les deux bouts, imposent des conditions de travail de plus en plus exécrables à leur personnel. Et en plus il faudrait se taire ?

Devant la menace de sanction, le personnel d'Arkéma de la salle de contrôle chlorates chaufferie a rapidement rédigé et signé une pétition affirmant « qu'ils étaient plus que satisfaits » des prestations de la salariée menacée de sanction, malgré le manque de temps qu'elle avait pour effectuer toutes ses tâches.

Les autres travailleuses du nettoyage pas encore en vacances ont débrayé une heure la veille de l'entretien pour faire signer à l'ensemble du personnel une pétition de soutien (200 signatures ont été réunies), et deux heures le lendemain pour accompagner leur collègue à l'entretien. Un rassemblement devant la porte de l'usine a réuni une vingtaine de personnes dont des représentants de la CGT du site et d'autres entreprises de nettoyage.

À ce jour, la direction n'a pas encore annoncé de sanction... elle a même redéfini un nouveau poste de travail à la salariée.

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