À l'occasion du comité central d'entreprise du 25 juillet, plus de 1 500 travailleurs de PSA et d'autres entreprises touchées par les licenciements (Sanofi, Air France) se sont réunis devant le siège de PSA. L'arrivée du cortège d'Aulnay sur l'avenue de la Grande-Armée, sous les applaudissements de centaines de travailleurs, a été un moment qui faisait chaud au coeur. Les délégations présentes devant le siège ont remonté l'avenue pour rejoindre ceux d'Aulnay et les deux cortèges ont fusionné.

Arrivés devant le siège, les travailleurs ont appris que l'ensemble des syndicats avaient refusé de s'exprimer sur les plans de licenciements, ce qui bloque automatiquement la procédure pour quelques mois. Cela permettra de gagner un peu de temps pour s'organiser.

Personne n'est dupe des mauvais résultats annoncés le matin même par Varin. Que représente le malheureux recul de 5 % du chiffre d'affaires quand on sait que la famille Peugeot a 4,5 milliards d'euros dans les paradis fiscaux, et que les actionnaires se sont partagé 2,7 milliards d'euros ces deux dernières années ?

Le même jour, le gouvernement a annoncé ce qu'il appelle un plan de soutien à la filière automobile, qui n'est autre qu'un plan de soutien au patronat à coups de nouvelles subventions, et ce sans la moindre contre-partie en terme d'emplois. Annoncer un tel plan le jour même où PSA voulait lancer sa machine à licencier est particulièrement choquant.

Renforcés par cette démonstration de force, les travailleurs se sont donné rendez-vous à la rentrée, pour devenir, comme le proclamait une pancarte à la manifestation, « le cauchemar de Varin. »