Convoqué chez le Premier ministre, le PDG du groupe PSA Philippe Varin a ressorti son refrain sur le fait qu'il n'y aurait pas de licenciements, ce qui a semble-t-il satisfait un Jean-Marc Ayrault tout prêt à gober ces mensonges, alors même que Varin n'a strictement rien promis de nouveau !

Si Ayrault voulait prendre au mot Varin, il aurait pu demander au patron de PSA pourquoi, dans ce cas, il n'annulait pas tout simplement la réunion du CCE du mercredi 25 juillet, au cours de laquelle les syndicats étaient appelés à émettre un avis sur un document intitulé... « plan de licenciements collectifs pour motifs économiques ».

Devant l'émotion provoquée par l'annonce des licenciements massifs chez PSA, le gouvernement n'a pas d'autre choix que de faire mine de réagir et de froncer les sourcils. Pour l'instant, il n'a pas l'intention de faire quoi que ce soit d'autre -- à part, et il s'y prépare, distribuer de nouvelles aides sonnantes et trébuchantes aux industriels de l'automobile. Sans la pression des travailleurs, le gouvernement fera tout pour que le dossier PSA se referme le plus vite possible.