Logement social : Ce n'est pas la priorité pour Cécile Duflot25/07/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/07/une2295.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logement social : Ce n'est pas la priorité pour Cécile Duflot

La ministre du Logement, Cécile Duflot, a présenté mercredi 18 juillet ses propositions concernant l'encadrement des loyers et la construction de nouveaux logements.

Le décret d'encadrement des loyers, applicable dès le 1er août dans une cinquantaine d'agglomérations, sera valable pour un an. Il prévoit qu'en cas de relocation ou de renouvellement du bail, les nouveaux loyers ne pourront augmenter plus que l'IRL (l'indice de référence des loyers, qui correspond plus ou moins à l'inflation), sauf si le propriétaire a fait des travaux ou si le prix était sous-évalué. On est donc bien loin d'un blocage des loyers à un niveau acceptable et inférieur aux loyers actuels, et qui permettrait à des familles modestes de se loger. Les propriétaires n'ont donc vraiment pas à s'inquiéter.

Autre mesure prévue, celle de relever le quota de logements sociaux de 20 à 25 % dans les villes de plus de 3 500 habitants, et de quintupler les pénalités infligées aux communes récalcitrantes. En 2010, 31 millions d'euros seulement ont été récoltés par ce biais. Même en les quintuplant, les sommes ainsi collectées ne permettront pas de faire face à la pénurie de logements.

Cécile Duflot prévoit aussi de faire construire 500 000 logements neufs par an. Mais, sur ce total, elle n'annonce que 150 000 logements sociaux. Or, selon les estimations, il en manquerait au moins 900 000 pour répondre à l'urgence et, selon la Fondation Abbé-Pierre, huit millions de personnes seraient sans abri, mal logées, ou en situation de « fragilité de logement » parce qu'elles n'ont plus les moyens de faire face aux dépenses liées à leur habitation.

À supposer que les 150 000 logements sociaux annoncés soient effectivement construits chaque année, le nombre est dérisoire par rapport aux besoins et à la pénurie de logements qui frappe les moins aisés.

Partager