Hôpital Henry-Gabrielle (Hospices civils de Lyon) : Pas de soins aux rabais !25/07/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/07/une2295.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Henry-Gabrielle (Hospices civils de Lyon) : Pas de soins aux rabais !

« Assez de beaux discours sur le handicap. Nous voulons des moyens ! » C'est le cri de colère qu'ont tenu à exprimer les agents de cet hôpital lyonnais spécialisé dans les soins de suite de rééducation et accueillant des patients lourdement handicapés, souvent tétraplégiques. Faute de budgets suffisants et contrainte de rembourser une dette importante, la direction des Hospices civils de Lyon a comme politique de supprimer des postes pour réaliser les économies exigées par l'ARS (Agence régionale de santé).

Déjà en juillet 2011, prétextant le manque d'infirmiers sur le marché, elle avait voulu diminuer le nombre de soignants dans certains services mais elle avait dû reculer devant la réaction du personnel. Aujourd'hui, elle envisage de supprimer deux postes d'infirmiers et deux postes d'aides-soignants dans chaque service, ce qui est inacceptable pour les agents qui travaillent déjà dans des conditions difficiles avec un sous-effectif permanent.

Plusieurs dizaines d'entre eux ont manifesté devant l'hôpital mardi 17 juillet pour dénoncer cette politique et alerter l'opinion publique. Une lettre ouverte a été rédigée et envoyée aux nouvelles ministres de la Santé et des Personnes handicapées. Ils y dénoncent leurs conditions de travail actuelles, et surtout les conditions d'accueil et de soins qui, déjà aujourd'hui, ne permettent pas la prise en charge optimale des patients, ce qui ne pourrait que s'aggraver encore si la décision de la direction des HCL était appliquée.

La politique de l'ARS, chargée d'appliquer les consignes gouvernementales en matière de santé, n'a visiblement pas changé avec l'arrivée de la gauche au gouvernement. C'est toujours faire des économies sur le dos du personnel en supprimant des postes et en dégradant les conditions d'accueil et de soins des patients. Conscients que seule leur mobilisation permettra de faire reculer la direction, 28 agents et les syndicats CGT et SUD ont constitué un comité de défense de l'hôpital Henry-Gabrielle « pour s'organiser, informer, et intervenir contre des mesures insupportables ».

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