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Dans les entreprises
Toulouse : Les raisons de la colère
À Toulouse, le site est spécialisé dans la recherche fondamentale mais jugé « pas assez productif » par la direction du groupe qui le met en concurrence avec les sites de Paris, Lyon et Strasbourg. Il est donc menacé de fermeture. Les salariés du site ont manifesté dès l'annonce faite par le comité de groupe. Et le jour du comité central d'entreprise, jeudi 12 juillet, la grande majorité des 614 salariés se sont mis en grève pour protester contre cette fermeture programmée.
La direction a beau lanterner les travailleurs en reportant les décisions concrètes à septembre et prétendre, comme l'a fait le PDG du groupe, qu'elle est « ouverte à toutes les solutions », tous savent que lorsque le PDG parle de « pérennité du groupe » et dit que « notre recherche ne fournit pas assez de molécules », cela signifie qu'il n'a en tête que la rentabilité immédiate et l'accroissement des profits, quitte à mettre des centaines de salariés à la rue.
Lors du rassemblement devant le centre le 12 juillet, les travailleurs ont fait un « haka » version travailleurs de Sanofi, et lancé des slogans : « Non aux licenciements boursiers, non aux profits à tout-va ! » Les propos lénifiants du député PS de la circonscription, qui les a assurés du soutien des élus socialistes et du gouvernement (« Il y a quelque chose qui a changé en France entre mai et juin 2012 ») ne les a en rien rassurés.
Alors que le Parti socialiste a tous les pouvoirs, il n'envisage pas d'interdire les licenciements ni même d'exiger le remboursement des aides publiques qu'a perçues le groupe, dans le cadre de la recherche sur le cancer.