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Leur société
Télécoms : Le gouvernement précéde les désirs des opérateurs
Les dirigeants des principaux opérateurs de téléphonie que sont Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free avaient rendez-vous le 17 juillet au matin à Bercy pour « trouver un modèle économique qui soit plus créateur d'emplois et d'investissements ».
La rencontre prévue avec Arnaud Montebourg et la ministre déléguée chargée de l'Économie numérique avait pour but d'aider les opérateurs « qui suppriment des postes dans la foulée de l'arrivée des offres low cost de Free Mobile sur le marché ». La filiale du groupe Bouygues s'apprête en effet à lancer un plan de « départs volontaires » de 556 postes et SFR devrait faire de même cet automne, en supprimant environ 1 000 emplois.
Parmi les mesures que le gouvernement envisagerait de prendre pour favoriser les opérateurs, il y a le retour aux plate-formes téléphoniques d'assistance (hotlines) payantes. Le gouvernement proposerait donc de faire payer ce service si celui-ci répond à plusieurs critères de qualité, à savoir l'implantation de centres d'appels en France et le fait que les usagers ne tombent pas directement sur un serveur vocal.
Mais ce n'est pas tout. Le gouvernement envisage aussi de revenir sur la plus intéressante des dispositions de la loi Chatel, pour les consommateurs, qui permet, lorsqu'on est engagé chez un opérateur avec un forfait sur vingt-quatre mois, de partir au bout du douzième mois en ne payant qu'un quart du prix restant dû.
À l'annonce de ces mesures, les opérateurs et de la Fédération française des télécoms ont fait savoir qu'elles étaient satisfaites, sans envisager du reste de revenir sur les plans de suppressions d'emplois annoncés.
Alors que les opérateurs ont pu, en toute impunité, pratiquer durant plusieurs années des prix exorbitants, voilà qu'ils entendent maintenant se servir du prétexte de l'arrivée de Free pour faire payer les travailleurs et refaire payer les usagers, avec la participation active du gouvernement.