Dans les communications organisées par la direction, les chefs expliquaient que Sevelnord étant désormais une filiale de PSA l'usine n'était pas touchée par la fermeture annoncée de Citroën Aulnay, qu'elle était traitée différemment, la preuve : elle n'était même pas citée dans les prévisions de suppressions d'emplois. Et d'après la direction, le fait que PSA vient de racheter les 50 % des parts détenues par Fiat serait un bon signe pour l'avenir de Sevelnord.

Les travailleurs sont évidemment sceptiques. L'usine est passée en dix ans de 4 000 travailleurs à moins de 2 800 et la direction ne cesse de vider l'usine petit à petit, en particulier en s'attaquant à tous ceux qui ont des ennuis de santé.

Mais, paraît-il, toujours d'après la direction, « Sevelnord a un avenir si... » PSA trouve un partenaire pour un nouvel utilitaire. Et surtout si l'« accord de compétitivité » est signé, c'est-à-dire un plan de la direction qui prévoit l'aggravation des conditions de travail : flexibilité et productivité accrues, gel des salaires durant deux ans et suppression de 600 postes de travail, tout cela pour être plus rentable que l'usine de Vigo en Espagne.