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- Lutte ouvrière n°2294
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Dans les entreprises
Hôtel Campanile -- Epône (Yvelines) : Les salariés se font entendre
Le 13 juillet, une grève de neuf jours de la quasi-totalité des onze employés prenait fin à l'hôtel-restaurant Campanile, dans la zone industrielle d'Épône dans les Yvelines.
Aidés par l'union locale CGT et encouragés par la population, ils ont tenu un piquet de grève devant l'hôtel, diffusé des tracts dans la zone industrielle et à la gare. Leurs revendications portaient sur le remplacement immédiat de deux collègues absentes de longue date, une augmentation mensuelle de 100 euros net, une prime pour les employés de nuit et une prime exceptionnelle de 250 euros net en guise de compensation pour les mauvaises conditions de travail et les pressions subies de la part de la direction.
Cet établissement fait partie du groupe Louvre Hôtels, filiale du groupe du Louvre, détenteur d'un millier d'hôtels dans le monde, depuis la marque Première Classe, Campanile et Kyriad jusqu'aux établissements de grand luxe comme Concorde Lafayette à Paris ou Martinez à Cannes. Le fonds américain Starwood qui possède cet ensemble a, il y a un an et demi, revendu notamment le Crillon de la place de la Concorde à Paris. Il a ensuite été racheté par l'émir du Qatar. C'est dire que les patrons qui donnent des ordres à la direction du Campanile d'Épône ont amplement de quoi répondre aux exigences des salariés.
Méprisante, cette direction a commencé par refuser toute discussion. Elle a finalement dû rencontrer les grévistes et céder sur un poste en CDD supplémentaire, une promesse de négociation salariale en septembre et une prime exceptionnelle de 240 euros. Les grévistes ont repris avec le sentiment de s'être fait respecter, même s'ils n'ont pas entièrement fait plier la direction.