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- Lutte ouvrière n°2294
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Dans les entreprises
Groupe Sanofi : Contre les suppressions d'emplois, la riposte à organiser
Après les annonces de la direction au comité de groupe France du 5 juillet, prévoyant trois restructurations -- en recherche, chez Sanofi-Pasteur et dans les fonctions supports --, un CCE recherche s'est tenu à Chilly-Mazarin le 12 juillet.
Ce jour-là sur le site de Montpelier, où la direction prévoit près de 200 suppressions d'emplois, un appel à la grève a rassemblé près de 500 salariés. Sur le site de Toulouse dont la direction envisage de se séparer, les trois quarts des 640 salariés étaient en grève et une cinquantaine d'entre eux sont montés à Chilly-Mazarin pour interpeller la direction. Ils y ont retrouvé quelque 500 salariés des sites de la région parisienne venus dénoncer ce énième plan de restructuration et les milliers de suppressions d'emplois planifiées.
Les cinquante salariés de Toulouse ont rencontré Zerhouni, le président-monde de la recherche Sanofi. Celui-ci n'a fait que répéter en boucle les propos tenus par le directeur général Viehbacher, la semaine précédente au comité de groupe, sur la nécessité de ces restructurations pour rester compétitif, etc. C'est en colère que les salariés de Toulouse sont ressortis de cet entretien, une colère partagée par tous les salariés présents, car tous ont conscience que dans cette course aux profits personne n'est à l'abri, les restructurations se succédant depuis des années dans un secteur puis dans un autre.
Lors de la réunion, Zerhouni a suggéré aux salariés de Toulouse de « réfléchir à des propositions d'ici septembre ». Mais c'est tout réfléchi. Sanofi se porte bien, très bien même. Depuis des années, les profits se chiffrent entre 7 et 10 milliards chaque année. Maintenir tous les emplois écorcherait à peine ceux-ci. Sauf que les actionnaires en veulent toujours plus et l'objectif que vise la direction est d'augmenter le taux de distribution du dividende à 50 % du résultat net en 2013. Mais l'objectif pour les travailleurs est le maintien de tous les emplois et l'embauche de tous les salariés en contrat précaire depuis des années. Oui, c'est tout réfléchi. Seule une riposte massive et collective peut imposer l'arrêt de cette politique. C'est à cette riposte qu'il faut travailler.