Banlieues : Les plans se succèdent... et rien ne change18/07/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/07/une2294.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Banlieues : Les plans se succèdent... et rien ne change

La Cour des comptes vient de publier un rapport sur le bilan de la politique de la ville menée par les différents gouvernements depuis dix ans. Sans surprise, on peut y lire que les inégalités demeurent dans les banlieues et que le sort des habitants des cités n'a pas été amélioré.

Le dernier plan avait été mis en place en 2008 par Fadéla Amara sous le nom ronflant Espoir banlieue. Sarkozy avait alors annoncé la mise en place de contrats d'autonomie dont l'objectif était de réduire de moitié le chômage des jeunes des banlieues, qui atteint le seuil catastrophique de 40 %. Espoir banlieue a donc fait flop.

Selon la Cour des comptes, les sommes seraient mal réparties entre les banlieues. Elle donne l'exemple de la Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre d'Île-de-France, dont l'enveloppe budgétaire est la plus faible, juste après Paris. Mais, loin de conclure à la nécessité d'augmenter sensiblement les sommes allouées à chaque banlieue, elle propose seulement de regrouper les crédits sur six départements : la Seine-Saint-Denis, le Val-d'Oise, l'Essonne, les Bouches-du-Rhône, le Nord et le Rhône... et tant pis pour tous les autres.

Hollande s'est déplacé le 13 juillet à Colombes, une banlieue pauvre mais située dans les Hauts-de-Seine, donc pas sur la liste. Sa visite dans un centre d'aide aux plus démunis s'est traduite par l'annonce de la tenue d'une conférence contre l'exclusion à l'automne, qui fixerait les contours d'un grand plan quinquennal, dont il ne reste plus qu'à trouver le nom qui, soyons-en sûrs, sera proche d'Espoir banlieue.

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