Libye : Des élections sous le signe de la charia11/07/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/07/une2293.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Libye : Des élections sous le signe de la charia

Les résultats définitifs des élections au Congrès national libyen, qui se sont déroulées le 7 juillet, ne devraient pas être connus avant la fin de la semaine. Cette assemblée doit succéder au Conseil national de transition (CNT) qui s'était autoproclamé à la tête de l'insurrection anti-Khadafi en février 2011. Elle doit désigner un nouveau gouvernement et mettre en place une commission chargée de rédiger une constitution.

À partir des premiers résultats, la presse a fait état d'une avance confortable des candidats dits « libéraux » de l'Alliance des forces nationales (l'AFN) -- regroupement d'une soixantaine de petits partis, dirigé par Mahmoud Jibril, ancien Premier ministre du CNT, et ancien haut fonctionnaire de Khadafi de 2007 à 2011 -- sur les candidats se réclamant de partis islamistes. La presse se réjouit de ces résultats, et y voit une victoire de la démocratie.

Ces premiers résultats ne concernent d'ailleurs que les 80 sièges attribués -- au scrutin proportionnel -- aux formations politiques déclarées comme telles, sur les 200 que comptera la future assemblée, les 120 autres sièges étant attribués -- au scrutin majoritaire -- à des candidats dits indépendants, à propos desquels la presse précise que « les Frères musulmans auraient nourri, en sous-main, des liens avec nombre d'entre eux ».

En fait, tous les partis -- qu'ils se réclament de l'islam ou pas -- y compris ceux qui, comme Mahmoud Jibril, se présentent comme des « libéraux » -- s'accordent pour faire de la charia une source, sinon la source, de la future Constitution. Pour les femmes, et donc pour la population libyenne, quel que soit le résultat des élections, cela n'augure rien de bon.

Partager