Centre hospitalier Belfort-Montbéliard : Non aux suppressions de postes ! Des embauches !11/07/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/07/une2293.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre hospitalier Belfort-Montbéliard : Non aux suppressions de postes ! Des embauches !

La lutte commencée le 14 juin pour dire stop aux économies sur le dos du personnel s'est amplifiée après que la direction a dévoilé son projet « effectifs cibles », qui est de supprimer 95 postes d'ici à 2014, alors que le manque de personnel actuel rend déjà les conditions de travail insupportables. 29,5 postes doivent disparaître dans la logistique, les cuisines, et chez les administratifs, 37 parmi les secrétaires médicales et 28 parmi les soignants.

Le maintien du mot d'ordre de grève illimitée de l'intersyndicale (CNI, CGT, CFDT, FO, AMUF) et une présence active permanente, 24 heures sur 24, aux portes des sites de Belfort et Montbéliard ont permis de renforcer la mobilisation. Près de 9 000 usagers de l'hôpital, des patients, leurs proches, ont d'ores et déjà signé la pétition de soutien, avec de fréquentes marques de sympathie pour le mouvement. Une sympathie trouvée aussi à la porte de Peugeot à Sochaux, quand un groupe de l'hôpital de Montbéliard est allé y diffuser un appel à les soutenir.

Jeudi 5 juillet, jour où se tenait un conseil de surveillance, ce sont plusieurs centaines d'hospitaliers des deux sites qui se sont retrouvés au rassemblement prévu, rejoints par des usagers, militants syndicaux et politiques. Avec les nombreuses banderoles, la salle de réunion et les couloirs ont été envahis.

La responsable de l'Agence régionale de santé, représentante de l'État, qui a donné mission à la direction de préparer ces suppressions de postes, et le maire chevènementiste de Belfort, qui présidait la séance, ont pu entendre la colère du personnel et sa détermination à refuser cette nouvelle saignée dans les effectifs, opérée pour combler un prétendu déficit de 5 millions d'euros.

Ils se partagent les rôles. Le maire de Belfort « entend » la souffrance du personnel, tout en désapprouvant « l'irrationalité » de la protestation ; banderoles et campements aux portes d'un hôpital, ça fait désordre. Comme son voisin et compère ministre Moscovici, il appuie la politique du gouvernement : ainsi, au centre hospitalier, l'urgence serait de trouver les moyens pour poursuivre la construction d'un nouvel hôpital « médian », qui remplacerait les deux existants... mais avec 300 lits en moins.

L'Agence régionale de santé, avec la direction du centre hospitalier, propose maintenant un « calendrier de travail », des réunions avec les représentants syndicaux pour réexaminer les « effectifs cibles » d'ici à fin septembre. En attendant, il est question d'un « moratoire » de ce plan de diminution des effectifs. Des mots « pour nous faire arrêter la grève » répliquent les hospitaliers mobilisés depuis plus de trois semaines. La lutte continue.

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