Pour dénoncer leurs conditions de travail déplorables et l'attitude méprisante de la nouvelle directrice, la majorité du personnel de ce grand magasin est en grève depuis le 27 juin avec le soutien de la CGT. Commencée le premier jour des soldes, huit jours après la grève continue.

Outre le manque de respect vis-à-vis du personnel, la directrice tient des propos inacceptables à une employée, du genre : « Tu t'imagines qu'avec ta dégaine, tu vas avoir une promotion ? » Elle remet aussi en cause les temps de pause et ne remplace pas les employés absents.

Depuis plusieurs mois, l'ascenseur interne est en panne, contraignant les salariés à distribuer manuellement des palettes d'une tonne de marchandises. De plus, les caisses, les sièges, les écrans devraient être rénovés.

Depuis samedi 30 juin, après l'échec des négociations, des salariés occupent le magasin jour et nuit. Dans la journée, à vingt ou trente, ils sont devant l'entrée du Monoprix ou manifestent dans les rayons en tapant sur des casseroles et des bidons et en criant leurs revendications.

Lundi 2 juillet, devant l'entrée principale un piquet de grève dissuadait même les clients d'entrer. La plupart des clients sont solidaires, ils restent à discuter avec les grévistes, signent la pétition et versent à la caisse de grève.