General Motors -- Strasbourg : Manifestation contre la mise en vente de l'usine04/07/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/07/une2292.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

General Motors -- Strasbourg : Manifestation contre la mise en vente de l'usine

Samedi 30 juin, plus de 700 personnes ont manifesté dans les rues de Strasbourg contre la mise en vente, par General Motors, de l'usine. Le cortège comptait un peu plus de 500 salariés de GM venus avec leurs amis et leur famille. Des travailleurs d'autres usines particulièrement menacées s'étaient joints à la manifestation, Stracel qui devrait fermer fin août, mais aussi Lohr qui prévoit un plan de licenciement de 200 salariés d'ici la fin de l'année. Des délégations de Peugeot Mulhouse et Aulnay étaient également présentes.

Cette manifestation a été décidée lors des assemblées générales du personnel qui se sont tenues le 12 juin et ont réuni 760 salariés, toutes catégories confondues sur les 990 que compte le site.

Dans son intervention, le responsable du syndicat CGT a rappelé les quatre revendications votées par les salariés dans les assemblées générales, dont la garantie des emplois et des salaires pour tout le monde, l'investissement de 250 millions d'euros promis en 2010 pour une nouvelle production à Strasbourg.

General Motors Company est un trust qui a fait 7,6 milliards de dollars de bénéfices en 2011 et l'usine de Strasbourg 100 millions d'euros de bénéfices nets cumulés en 2010 et 2011. Il y a donc largement de quoi maintenir les emplois des 990 salariés de l'usine. Depuis deux mois la production a augmenté, passant de 850 à 1 200 boîtes de vitesse par jour, avec toujours moins d'effectif alors que des services ont été mis en chômage technique. Chômage technique pour lequel GM a reçu 4,5 millions d'euros des fonds publics.

La prise de parole du responsable du syndicat CGT de PSA d'Aulnay-sous-Bois a été chaleureusement applaudie. Après avoir rappelé la politique de Peugeot qui ferme des usines d'un côté en imposant des charges de travail de plus en plus lourdes dans les autres, il a martelé qu'il faudrait imposer au patronat la répartition du travail entre tous sans perte de salaire. Le gouvernement qui détient tous les pouvoirs aurait les moyens d'imposer cela à ces patrons riches à milliards comme la famille Peugeot.

Les représentants du Parti socialiste présents, le maire de Strasbourg et la députée européenne Catherine Trautmann, ainsi que le président de la Communauté Urbaine de Strasbourg ont un peu froncé le sourcil à ce moment-là.

La manifestation a regonflé le moral des participants et les syndicats ont appelé à une heure de débrayage jeudi 5 juillet pour envisager la suite des actions à mener.

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