Zone euro : La crise continue27/06/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/06/une2291.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Zone euro : La crise continue

Lundi 25 juin, Chypre a fait à son tour appel officiellement à l'aide de l'Union européenne, pour venir en aide à ses banques, très exposées à l'économie grecque et menacées de faillite. Chypre doit d'urgence trouver 1,8 milliard d'euros pour recapitaliser la plus menacée à court terme de ses banques. L'État chypriote est lui-même dans une situation difficile. Il ne peut plus se financer sur les marchés de capitaux, qui exigent des taux d'intérêt qui dépassent désormais 16 %. Il est donc lui-même menacé de faillite et a donc besoin de l'aide européenne pour se financer.

Au total, le montant de l'aide demandée pourrait atteindre entre 2 et 10 milliards d'euros. C'est peu au regard des aides apportées précédemment par l'Europe à la Grèce, ou plus récemment, à l'Espagne, mais c'est beaucoup au regard des possibilités de l'économie chypriote dont le produit intérieur brut, c'est-à-dire le montant annuel des richesses produites, dépasse à peine 17 milliards d'euros. Chypre a rejoint l'Union européenne en 2004 et a adopté l'euro en 2008. C'est l'une des plus petites économies de la zone euro, avec Malte et l'Estonie.

Reste que, à quelques jours du sommet des 27 chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne qui doit se tenir les 28 et 29 juin à Bruxelles, cet appel au secours de l'État chypriote, après celui de l'État espagnol et alors que sur les marchés financiers les taux d'intérêt des emprunts de l'État italien continuent à s'envoler, montre que la crise de l'euro -- la crise des banques européennes et la spéculation sur la dette des États -- continue à s'aggraver et à s'étendre.

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