La SNCF utilise, via ses filiales, de jeunes travailleurs comme « régulateurs de flux » sur les quais en périodes de pointe. C'est le cas à la gare de Paris-Lyon.

Il s'agit de jeunes sous contrat précaire de 20 heures par semaine pour un salaire de 600 euros par mois. Ils ne sont pas seulement mal payés, mais aussi mal traités par la direction de Itirémia, filiale à 100 % de la SNCF.

Un jeune travailleur d'Itirémia vient d'être jeté à la rue sous prétexte qu'il s'est rebellé contre les propos racistes d'un chef qui de plus l'a agressé physiquement, devant plusieurs témoins. La logique voudrait que celui qui tient des propos racistes et qui agresse soit sanctionné. Dans cette filiale de la SNCF, c'est le contraire !

Les cheminots de la gare de Paris-Lyon ont exprimé leur colère face à ce licenciement, notamment lors d'un rassemblement le 29 mai dernier. Mais cela n'aura pas suffi à faire reculer la direction d'Itirémia ni la direction SNCF, qui est donneur d'ordres et pouvait très bien s'opposer à ce licenciement.

Les cheminots comme les collègues du jeune licencié n'acceptent pas cette injustice et ils le diront haut et fort au cours des actions appelées par les syndicats CGT et Sud-Rail contre la direction d'Itirémia comme de la SNCF, en particulier lors du rassemblement annoncé jeudi 28 juin.