Smic et cotisations patronales : Le beurre et l'argent du beurre27/06/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/06/une2291.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Smic et cotisations patronales : Le beurre et l'argent du beurre

Les patrons petits et grands ont protesté par avance devant la hausse pourtant misérable du smic, prétendant qu'ils ne pouvaient pas payer plus. Ce premier gros mensonge en cache un deuxième sur ce que l'augmentation leur coûte réellement.

En effet les cotisations sociales patronales sont quasiment nulles au niveau du smic et leur taux augmente progressivement pour atteindre le taux normal à partir des salaires supérieurs à 1,6 fois le smic. C'est l'État qui compense le manque à gagner auprès des organismes sociaux.

Chaque fois que le smic augmente, si peu que ce soit, les travailleurs qui sont payés un peu au-dessus, et dont le salaire est bloqué, se rapprochent du salaire minimum. Leur patron bénéficie donc d'un meilleur coefficient d'exonération des cotisations. La dernière augmentation du smic va ainsi diminuer d'environ 10 euros la cotisation patronale due pour un salaire de 1 200 euros net.

Au total, une hausse du smic de 1 % coûterait un milliard d'euros à l'État en compensations dues aux organismes sociaux. Cela signifie donc la même somme en cadeaux au patronat compensant partiellement l'augmentation du smic.

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