Depuis le 5 juin, les ambulanciers du Smur (service mobile d'urgence et de réanimation) à l'hôpital Charles-Nicolle sont en grève à 34 sur 36. Certains posent de 1 h à 12 h de grève par jour, alors qu'ils travaillent en vacations de 12 heures, mais ils sont tous réquisitionnés.

Les ambulanciers réclament le paiement de leurs heures supplémentaires car ils n'arrivent jamais à les récupérer, ainsi que la sécurisation des véhicules Smur, l'amélioration de leurs conditions de travail et le maintien des effectifs existants.

Comme partout, les arrêts maladie ne sont pas remplacés et les ambulanciers Smur additionnent de nombreuses heures supplémentaires. Ils en ont assez de conduire des véhicules qui ont plus de 200 000 km au compteur, les ampoules des gyrophares sont usées, les pannes sur les véhicules deviennent monnaie courante à tel point que, sur une semaine, seulement trois véhicules sur huit ont pu sortir. Ce sont les pompiers de Rouen qui ont dû intervenir.

Jeudi 21 juin, la DRH a reçu une délégation de deux conducteurs ambulanciers du Smur, en présence des syndicats, et s'est fait expliquer les revendications. Un poste d'ambulancier supplémentaire a été débloqué pour combler le manque de personnel en arrêt maladie, les heures supplémentaires vont être payées. Les véhicules les plus vétustes vont être changés, les plus récents réparés. En plus, le Tour de France passant à Rouen les 4 et 5 juillet, il faudra ce jour-là des véhicules de Smur dignes de ce nom.

En tout cas quand le personnel ne se laisse pas faire, les directions se dépêchent parfois de trouver des solutions.