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Dans le monde
Banques, spéculation et arnaques à revendre
Un homme d'affaires américain qui escroque sept milliards de dollars à une foule de boursicoteurs à la recherche de placements très rentables, ça n'a rien d'original. Un certain Madoff avait déjà été condamné pour une escroquerie de même type, mais pour une somme plus conséquente. Des spéculateurs qui cherchent à en arnaquer d'autres, ce n'est finalement que le fonctionnement habituel de la Bourse.
Mais les banques qui ont pignon sur rue ne sont jamais bien loin. Le responsable de cette dernière arnaque, un Texan du nom de Stanford, a par exemple utilisé une filiale suisse de la Société générale comme société écran. La Société générale nie bien sûr avoir été au courant de ses combines. Alors que Stanford vient d'être condamné à 110 ans de réclusion criminelle pour fraude et association de malfaiteurs, la justice américaine se contente de vérifier si la Société générale n'aurait pas failli à sa responsabilité d'effectuer des vérifications préalables afin de repérer les transferts illégaux. Le Wall Street Journal note que les autorités n'ont jamais poursuivi une banque pour ce motif.
C'est dire si la banque a peu de raisons d'être inquiétée par cette enquête. Et puis, on n'embête pas les banques quand elles spéculent en grand : on ne va pas les embêter pour un client qui fait dans l'artisanat.