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- Lutte ouvrière n°2290
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Dans les entreprises
Sealynx - Charleval (Eure) : Pas question d'être lanternés !
Les cinq cents salariés de l'usine Sealynx à Charleval (Eure), spécialisée dans la production de joints d'étanchéité pour l'automobile, se sont mis en grève lundi 11 juin, à l'appel de l'intersyndicale (CGT, CFTC et CDTM, un syndicat maison).
En redressement judiciaire depuis le 25 avril dernier, et ce pour la deuxième fois en deux ans, l'équipementier est aujourd'hui en période d'observation. Toutefois, les salariés n'en peuvent plus d'attendre et souhaitent des garanties de la part du groupe Renault, client à 85 % de l'entreprise et gestionnaire de fait depuis 2006.
Ils ont donc décidé de cesser le travail pour une durée indéterminée. Installés devant les portes de l'usine, ils permettent l'entrée des camions transportant des matières premières, mais n'autorisent aucune sortie de pièces. Ils espèrent ainsi priver leur principal client de ses joints d'étanchéité et faire pression sur la direction de Renault pour qu'elle prenne Sealynx comme filiale.
Les syndicats en appellent également au gouvernement, car l'État est actionnaire à 15 % de Renault.
Après une semaine de grève, le 18 juin les syndicats, à l'exception de la CGT, ont organisé avec la direction de l'usine un vote à bulletins secrets pour proposer la reprise du travail. La majorité des travailleurs en a décidé autrement et a voté pour la continuation de la grève. Ils sont conscients de l'enjeu de leur mouvement, déterminés à obtenir des garanties sur l'avenir de l'entreprise et ils savent que ce n'est pas le moment de lâcher. Cette grève met Renault dans une situation délicate, les usines de Batilly et de Flins sortant quotidiennement de plus en plus de véhicules sans joints de portière.
Renault a largement les moyens de garantir l'emploi de tous les travailleurs de Sealynx !