Éducation nationale : Il y a urgence a embaucher30/05/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/06/une-2287.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C163%2C226_crop_detail.png

Leur société

Éducation nationale : Il y a urgence a embaucher

Le nouveau ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon a décidé de rendre publics dix-sept rapports adressés à son prédécesseur par les inspections générales et restés jusque-là « secrets ». En fait, si ces rapports n'avaient pas été rendus publics sous leur forme d'origine, le contenu de certains était largement connu, notamment celui qui dénonce le non-remplacement des enseignants absents.

Pour les absences de longue durée, telles que les congés de maternité, d'adoption ou de longue maladie, le remplacement s'effectue à 96 %, mais le taux descend à 20 % lorsqu'il s'agit d'absences de moins de quinze jours. Ainsi, sur la dernière année scolaire, les élèves auraient perdu 2,6 millions d'heures de cours, surtout dans le secondaire car, dans le primaire, les non-remplacements sont masqués par le fait que les élèves dont le professeur est absent sont répartis sur les autres classes.

Cette situation n'est pas nouvelle, mais elle s'est considérablement aggravée ces dernières années avec l'avalanche des suppressions de postes dans l'Éducation nationale, qui ont frappé proportionnellement plus les enseignants qui n'étaient pas directement en charge de classes, tels les titulaires remplaçants, dont 3 000 postes ont été supprimés rien qu'en un an. On en est même arrivé au point de voir des chefs d'établissement, ou des parents d'élève, publier des petites annonces dans la presse ou faire appel à Pôle emploi pour pallier les carences de l'Éducation nationale.

Que Peillon publie les rapports dits secrets est une bonne chose. Mais parents et enseignants attendent surtout du gouvernement qu'il donne à cette publication une suite allant au-delà du constat de carence. Dans l'Éducation nationale comme dans tous les services publics, il faut embaucher pour pourvoir tous les postes dont la population a besoin.

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