Lutte contre les licenciements : Montebourg prêt à « tout tenter ». Vraiment ?23/05/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/05/une2286.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lutte contre les licenciements : Montebourg prêt à « tout tenter ». Vraiment ?

« Beaucoup de plans sociaux ont été mis au congélateur et nous avons le sentiment que le congélateur déborde », a déclaré Montebourg au Journal du dimanche alors qu'il venait tout juste d'être promu ministre du Redressement productif. Une fois ce secret de polichinelle énoncé, la suite logique voudrait que le ministre fasse le vide dans le congélateur.

Mais à une question sur Fralib, Petroplus, Peugeot Citroën et autres entreprises où les emplois sont menacés, Montebourg répond qu'il faut « construire des plans de sauvetage constructifs et durables »,qu'il cherchera « les solutions, y compris les plus audacieuses ». C'est juré, il va « affronter courageusement les difficultés », se plaçant « aux côtés de ceux que l'économie écrase ou abandonne ». Les propos de Montebourg restent dans le vague. « Nous encaisserons certainement des échecs, mais il faut tout tenter », ajoute-t-il. « Tout tenter », vraiment ? Mais apparemment pas une loi qui interdise les licenciements et impose la répartition du travail entre tous !

L'interdiction des licenciements constitue pourtant un objectif de lutte pour les travailleurs, ce qui semble pour Montebourg aussi loin que la planète Mars. En guise de lutte contre le chômage, il va lancer d'ici quelques semaines un appel à « tous les Français de bonne volonté » pour qu'ils « nous apportent leurs idées ». À croire que, si les licenciements s'intensifient, ce serait parce qu' « on » n'aurait pas encore trouvé les bonnes idées. La question du chômage doit faire l'objet, selon lui, d'une grande « cause nationale », appelée « redressement productif ». Mais ce redressement productif dépend avant tout des choix des patrons et de leur volonté de faire du profit, et pas des injonctions d'un ministre, qui risque bien de n'être « productif » que de paroles.

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