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Jeux Olympiques de Londres : Des industriels pollueurs déjà sur le podium
Pour faire la promotion des prochains jeux Olympiques qui se tiendront cet été à Londres, on avait expliqué, entre autres choses, qu'ils seraient « les plus verts de toute l'histoire du sport olympique ». On ne peut pas en dire autant de certains sponsors de ces jeux.
Il y a par exemple l'industriel de la chimie Dow Chemical, une des entreprises les plus polluantes de la planète. Pendant la guerre du Vietnam, il fournissait l'agent orange qui répandait la mort et la dévastation sur le peuple vietnamien. Il a également racheté Union Carbide, dont l'usine de Bophal en Inde avait explosé en 1984 en faisant 20 000 morts. Le Comité international olympique, toujours zélé avec les puissants, s'est empressé d'expliquer que c'était bien avant que Dow Chemical ne se porte acquéreur. Mais c'était oublier que, depuis la catastrophe, les habitants qui vivent autour du site continuent d'être intoxiqués par les suites de cette explosion. Ce n'est pas pour rien que ce groupe a été classé par l'agence américaine de protection de l'environnement « deuxième pire pollueur de la planète ».
Par ailleurs, les 4 700 médailles des JO et des jeux Paralympiques seront fabriquées à partir de l'or, de l'argent et du cuivre fournis par le groupe Rio Tinto, qui a été certainement ravi d'apprendre que les médailles de cette année, 8,5 centimètres de diamètre, seront les plus grosses de toute l'histoire des jeux. Rio Tinto est actuellement poursuivi pour les mauvaises conditions de travail dans ses mines de Salt Lake City aux États-Unis.
Enfin, on trouve la compagnie pétrolière BP qui, malgré les ravages qu'elle a causés récemment au golfe du Mexique, a été classée par les pince-sans-rire du CIO parmi les « sponsors durables des JO ».
Une belle brochette d'exploiteurs, qui méritent d'ores et déjà leur médaille de champions mondiaux de la pollution !