Au Portugal, touché de plein fouet par la crise, les manifestants du 1er-Mai étaient nombreux à protester contre l'austérité imposée par le gouvernement de droite. En effet, tandis que l'économie s'enfonce dans la récession, toutes les classes travailleuses plongent dans la misère.

Le chômage n'a jamais été aussi élevé. Chaque jour 1 500 nouveaux travailleurs sont mis au chômage. Le Bureau international du travail souligne que le Portugal a le triste privilège de venir en troisième position pour le travail précaire, derrière la Pologne et l'Espagne.

Les coupes dans la fonction publique commencent à avoir des effets dramatiques sur l'emploi : le chômage des enseignants a progressé de 225 % en deux ans, et les fermetures de postes prévues à la rentrée 2012 vont encore aggraver la situation. De nombreux enseignants sont en « horaire zéro », pas encore licenciés mais déjà sans poste. Les classes sont plus chargées, l'échec scolaire s'amplifie et les jeunes qui abandonnent l'école sont de plus en plus nombreux.

La situation la pire est celle des vieux travailleurs, dont les pensions moyennes s'établissent à 477 euros pour les retraités et 392 euros pour les invalides. Il est bien loin le temps où le coût de la vie était deux fois moins élevé qu'en France ou en Allemagne. Les prix sont maintenant du niveau européen, tandis que salaires et pensions ont gardé le retard du Portugal d'autrefois.

Après avoir vécu les plans d'austérité du précédent gouvernement socialiste, ce sont les coups de la droite que la population subit désormais. En fait c'est la politique de la bourgeoisie qui lui est imposée, quelle que soit la couleur politique des gouvernants qui la met en oeuvre.