Municipalité de Bourges : Des employés en colère03/05/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/05/une2283.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Municipalité de Bourges : Des employés en colère

Le maire de droite de Bourges vient de reculer face à la colère des employés municipaux. Au début de l'année, il avait décidé d'opérer des retenues sur les primes des employés ayant eu des absences, y compris pour maladie ou pour enfant malade.

C'est sur la paye de mars que les retraits ont été effectués, avec effet rétroactif. Certains ont vu leur salaire amputé de 100, 150, voire même 400 euros ou plus. Ces retraits ne pouvaient que soulever colère et indignation, d'autant qu'ils s'ajoutaient à la mise en place, à partir d'avril, du retrait du jour de carence décidé par le gouvernement. Il n'était donc pas question d'accepter !

Plusieurs débrayages, de plus en plus suivis, ont été organisés par les syndicats. Le lundi 16 avril, plusieurs centaines d'employés ont exprimé leur colère devant la mairie et à l'intérieur des locaux, mais impossible de rencontrer le maire. Comme il déjeunait dans une brasserie du centre-ville, ils sont allés interrompre son repas. Le maire a alors fixé un rendez-vous aux syndicats, tout en annonçant qu'il ne lâcherait rien. Cela n'a fait qu'attiser la colère. Les débrayages quotidiens ont continué, rassemblant toutes les catégories de personnel. Les cantines n'ont pas fonctionné certains jours, le personnel des piscines était aussi dans le mouvement, ainsi que les éducateurs sportifs. Les pancartes portaient des inscriptions comme « Je n'ai pas le droit d'être malade, mes enfants non plus » ou « Si je ne meurs pas de maladie, je mourrai de faim ». Le vendredi 20 avril, encore plus de monde était mobilisé. Quand les syndicats sont venus annoncer que le maire devait consulter les textes juridiques, des sifflets et des huées ont accueilli cette déclaration.

Le mardi suivant, lors de l'inauguration du festival du Printemps de Bourges, des manifestants sont allés « accueillir » les personnalités avec leurs slogans et leurs pancartes, et le lendemain le maire revenait sur sa décision. Il annonçait le remboursement des sommes prélevées et ne retirait la prime que sur les deux premiers jours d'absence.

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