Les conseils d'un ancien préfet de Mitterrand et Chirac03/05/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/05/une2283.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les conseils d'un ancien préfet de Mitterrand et Chirac

Jacques Chérèque, le père de l'actuel dirigeant de la CFDT, qui fut en son temps le numéro deux de la CFDT avant d'être nommé préfet de la reconversion industrielle par Mitterrand et reconduit par Chirac en 1986, est très fier de la reconversion du bassin de Pompey.

Lors de sa visite au « village gaulois » installé par les syndicats pour dénoncer la mise à l'arrêt des hauts fourneaux de Florange, il a déclaré : « Aujourd'hui, le bassin compte une fois et demie ce qu'il comptait à l'époque de salariés. » Et de rajouter : « Quand on regarde l'histoire d'Arcelor, c'est la défaite de la sidérurgie européenne, vis-à-vis d'un magnat financier indien », une façon d'oublier les Wendel bien de chez nous qui ont saccagé la sidérurgie bien avant Mittal, et à une tout autre échelle. Dénoncer un « financier indien » est une manière de ne pas dénoncer la gestion capitaliste des entreprises, pour laquelle seuls comptent les profits des actionnaires, quelle que soit leur origine.

Pour Chérèque, « rien ne se décidera dans les deux mois. Un temps nécessaire pour décompresser la lutte des syndicats. Là, ils donneront un signal au gouvernement français. L'objectif ensuite sera de se réunir autour de la table avec les élus, les représentants régionaux et européens. » Comme si cela pouvait permettre de défendre l'emploi des travailleurs de la sidérurgie, des sous-traitants et de toute la population du bassin !

En fait, le seul objectif réaliste pour les travailleurs, c'est d'imposer à Mittal le maintien en activité de tous les sites industriels, le maintien de tous les emplois. Cela ne peut s'obtenir que par la mobilisation de toute la population. Mais Jacques Chérèque continue le boulot commencé dans les années 1980 : appeler à « décompresser la lutte ».

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