Technocentre Renault -- Guyancourt (Yvelines) : La campagne électorale bannie de l'entreprise19/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une-2281.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Technocentre Renault -- Guyancourt (Yvelines) : La campagne électorale bannie de l'entreprise

Le 12 avril, les organisations syndicales du Technocentre Renault de Guyancourt ont reçu de la direction une mise en garde à propos de « la distribution de tracts politiques en faveur de Lutte Ouvrière au sein de l'établissement ».

Dans sa lettre, on peut lire que « cette recrudescence qui s'inscrit dans le cadre de la campagne présidentielle n'est pas acceptable ».

Ainsi, à dix jours du premier tour des élections, dans un pays qui se proclame démocratique, la direction régionale de ce groupe industriel, où l'État garde une participation importante de 15 %, prétend bannir l'expression politique dans le cadre de la campagne électorale... en tout cas celle de Nathalie Arthaud.

Alors que quotidiennement on entend, on lit et on voit les dirigeants de l'entreprise défendre leur conception de la société, celle du partage -- ô combien inégal -- des fruits du travail, alors qu'ils diffusent en continu leurs opinions politiques, les salariés ne pourraient pas bénéficier des mêmes droits ?

Le citoyen-PDG Carlos Ghosn s'arroge le droit de transmettre à tous par vidéo, au Technocentre et dans les autres sites, sa conférence de presse du 16 février traitant de la compétitivité comparée des entreprises françaises et allemandes -- sujet très politique puisqu'il débouche sur les problèmes de TVA « sociale » et de cotisations patronales. Mais il entendrait s'opposer à l'expression politique des citoyens-travailleurs ?

Autrement dit, aux patrons qui vivent du travail des salariés, toute liberté d'expression, et aux travailleurs, « tais-toi et bosse » ?

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