Sodimédical -- Plancy (Aube) : Le Conseil municipal de Troyes refuse sa solidarité19/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une-2281.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Sodimédical -- Plancy (Aube) : Le Conseil municipal de Troyes refuse sa solidarité

Lundi 17 avril, le Conseil municipal de Troyes dans sa grande majorité et sous la houlette de Baroin, maire et ministre de Sarkozy, a voté contre la motion présentée par Anna Zajac, conseillère municipale PCF.

Cette motion, comme nombre de motions, affichait sa solidarité avec les salariés de Sodimédical en lutte pour leurs emplois et leurs salaires, non versés depuis plus de six mois. Ces motions ont pourtant été déjà votées par plusieurs Conseils municipaux du département, mais pas par celui de Troyes, sous prétexte que cela serait légalement impossible. C'est un mensonge de plus, qui vient s'ajouter à celui de prétendre que le groupe Lohmann & Rauscher, dont dépend Sodimédical Plancy, avait proposé un « chèque à la valise » très important qui aurait été refusé par les salariés et leur conseil juridique.

Baroin a aussi osé prétendre avoir créé une cellule de crise avec les banques pour prendre des mesures en faveur des salariés sans salaire. C'est faux : les salariés n'ont cessé d'être importunés avec des mesures coercitives prises par leurs banques, dont chacune annonçait ignorer complètement une telle structure.

Ces hypocrites prétendent se retrancher derrière la justice, qui devrait rester souveraine et à laquelle ils ne voudraient pas se substituer. Mais justement, toutes les décisions de justice qui ont été prises, presque toujours en faveur des salariés en lutte, n'ont jamais été exécutées.

Le ministre Baroin n'ignore pas que le président-candidat Sarkozy, aujourd'hui auto-déclaré sauveur d'entreprises, n'a toujours pas répondu aux multiples sollicitations, depuis deux ans quand même, demandant à l'État d'intervenir. Il a donc donné cette fois une réponse, expliquant que, les salariés de l'usine de Plancy de Lohmann & Rauscher n'étant ni licenciés ni dans une entreprise en redressement ou liquidation judiciaire, les pouvoirs publics ne pouvaient pas intervenir comme à Lejaby ou au Sernam. Baroin a même osé dénoncer la récupération politique que feraient les partis de gauche en soutenant les salariées de Lohmann & Rauscher, alors qu'elles profitent de cette période électorale pour populariser leurs actions. C'est un comble !

Ainsi, dans la confortable salle du conseil de la mairie de Troyes, notables et autres défenseurs du capitalisme se sont affichés hostiles à tout soutien envers des travailleurs en lutte.

Les travailleurs de Sodimédical, en lutte pour leurs emplois et leurs salaires, ne peuvent compter que sur le soutien du monde du travail, qui se manifeste largement lors des collectes devant les entreprises, les grandes surfaces ou lors de manifestations populaires.

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