Quand Juan Carlos va à la chasse19/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une-2281.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans le monde

Quand Juan Carlos va à la chasse

Le roi Juan Carlos d'Espagne vient de se faire opérer de la hanche, suite à « une chute accidentelle »... lors d'un voyage privé au Botswana, a fini par avouer publiquement la Maison du roi.

Mais qu'allait-il donc faire dans ce pays africain ? Il était parti, révéla la presse, pour une partie de chasse... à l'éléphant ! Une vieille passion, puisqu'une photo du roi posant en 2006 devant un éléphant mort illustrait l'article. Depuis, tout le monde en parle et si les blagues ont commencé à circuler en Espagne, ce qui domine dans les milieux populaires est l'indignation : « On se moque de nous ! », entend-on. Au moment où le gouvernement n'en finit pas de prôner l'austérité, les frasques coûteuses de la famille royale ne passent plus. En effet la vidéo-publicité de la société Rann Safaris qui organise ces parties de chasse circule sur Internet. On y voit comment tuer l'éléphant (sans trop de risque) ainsi que le catalogue des prix des différentes formules : en vedette, et pour 45 496 euros, un safari de quatorze jours pour la chasse à l'éléphant, équipement compris. 35 800 euros un safari pour la chasse du léopard. Pour 22 200 euros, c'est le buffle... Sans compter que, pour un roi président honoraire d'une association de défense de la nature, cela la fiche mal !

Déjà, en fin d'année dernière, le scandale est venu du gendre du roi, accusé d'avoir détourné 16 millions d'euros de fonds publics quand il présidait un organisme à but non lucratif. Du coup, la Maison du roi avait dû rendre public, pour la première fois, le montant de ce que l'État verse à la famille royale : 8,4 millions d'euros par an. Une révélation bien incomplète, puisqu'elle ne tient pas compte du coût réel du maintien de la monarchie, qui s'élèverait d'après le quotidien de gauche Publico à près de 60 millions d'euros annuels !

Et comme un accident ne survient jamais seul, celui du roi fait suite à celui de son petit-fils de 13 ans qui avait dû être hospitalisé après s'être accidentellement tiré une balle dans le pied, avec une arme... interdite à son âge.

Même si cela n'est encore qu'une goutte d'eau face au grand gâchis de richesses que constitue la crise, cela choque, et à juste titre.

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